vineri, martie 29, 2024

Eté 2012, Roumanie : Quel dommage !

Le temps perdu

Les péripéties politiques qu’a traversées la Roumanie depuis le mois de juin laissent un goût amer et un sentiment d’extrême dommage pour tout citoyen européen qui s’inquiète de l’avenir de l’UE.

L’UE est confrontée à une crise grave, politique et économique. Quelle politique, austérité ou non, peut initier la relance ? La Grèce sombre, à moins 6% de croissance, a initié une politique d’économies qui ne pourra à court terme suffire à enrayer la chute. Experts en économie, membres de l’UE ne s’entendent pas sur la marche à suivre… France et Allemagne divergent sur la voie du sauvetage à adopter. La Grèce va-t-elle sortir de la zone euro et quelles seront les conséquences ? Un drame se joue depuis des mois à Athènes et à Bruxelles.

Bucarest s’est découvert un tyran

Et cependant, la Roumanie, membre de l’UE, puissance de 19 millions d’habitants dont la croissance est faible mais non négative (la France a une croissance zéro) se découvre un tyran, le dictateur Basescu : soudain, le chef de l’état élu en 2004 et ré élu en 2009, devient une sorte de marin imposteur, golan, irrespectueux de la constitution. Et le bouc émissaire cible de tous les mécontentements.

Toutes les désillusions de l’âge d’or des années de croissance du début du XXI ème siècle jusqu’à la crise de 2008/2009 qui n’épargne personne et tourmente les Etats-Unis, se cristallisent autour de l’ennemi numéro 1 Basescu.

Il est vrai que Basescu a mis en place de manière autoritaire une politique d’austérité lourde négociée avec l’UE et le FMI. Il est vrai que dans un régime semi présidentiel, imposer une ligne budgétaire sans vrai débat est pire que maladroit.  Sans doute, le président se sentait – il assuré par sa politique extérieure réussie qui a répondu aux aspirations de la population : partenariat contractuel respecté avec l’UE et alliance avec les Etats-Unis dans le cadre de l’OTAN.

C’est une erreur que de croire que les opinions, sauf en cas de danger menaçant leur pays, s’attachent à la politique extérieure. Un exemple : il est fort peu probable que les Français acceptent une politique d’austérité qualifiée d’efforts justes tout simplement par ce que les forces françaises quittent dans un calendrier proche l’Afghanistan, opération devenue tout à fait impopulaire…

L’urgence : se défaire du tyran

Pourquoi ce calendrier précipité de juin/ juillet ? L’alliance USL décide que le moment est venu de se débarrasser de T Basescu. Le processus suit son cours à une vitesse accélérée, suspension par le Parlement le 6 juillet et referendum de confirmation le 29 juillet.

C’est là que tout s’embrouille car les attaques contre la constitution, les atteintes portées à la justice, l’organisation fébrile d’un referendum frauduleux témoignent d’une sorte de hâte panique à investir le pouvoir. Le délire des mots en violence saisit les hommes politiques. Et l’on entend s’exprimer sur la même ligne Emil  Constantinescu et Ion Iliescu – revenu combattre au nom de la démocratie !

A l’embrouille, se joint le suspens : quelle sera au final la position de la Cour Constitutionnelle ? La Cour tranche, certains de ses membres accusés de trahison, sont menacés ou insultés.

Les observateurs étrangers prennent acte : les résultats du recensement de la population ne sont pas définitifs, les listes électorales qui ont déjà servi en juin pour les élections locales sont contestées, le vote du 29 juillet s’est déroulé dans des conditions frauduleuses. Bref, le tableau est décevant…

Les mensonges et double langage !

La Cour Constitutionnelle a tranché, le président Basescu est normalement réinvesti dans ses fonctions. L’échéance de la nouvelle élection présidentielle est fixée à 2014. Il se peut que son impopularité et les rapports de force qui lui sont défavorables imposent des élections anticipées, une révision de la constitution…

Au point actuel, le drame qui se voudrait digne de Shakespeare se pose en ce dilemme : cohabiter ou ne pas cohabiter ?

Le président par interim joue le héros justicier : ne pas cohabiter. Comment coopérer avec le tyran/golan ? Il a oublié ou semble avoir presque oublié qu’il a déclaré qu’en cas de retour de Basescu à Cotroceni, il démissionnait ! Aujourd’hui, il fait don de sa personne à son pays.

Le premier ministre – il est vrai qu’il est jeune et n’a toujours pas mesuré ce que plagier veut dire – dit tout et son contraire, selon l’interlocuteur auquel il s’adresse… Oui, non, oui…S’exprime t-il au fil de négociations internes ou suit-il des conseils opposés, venant de Iliescu, Nastase ou d’autres ?

L’ennemi est à l’Ouest

Soudain, et parce que le tyran a conduit une politique euro atlantique, l’ennemi désigné est passé à l’Ouest. Ce n’est plus Shakespeare, c’est la guerre froide revenue. Que l’ex – président Iliescu, du fait de son âge, ait une culture de guerre froide, peut s’expliquer. Mais qu’un Victor Ponta de 39 ans dénonce les ennemis de l’UE et du Département d’Etat est plus surprenant. A première vue, cette posture est incompréhensible si ce n’est que…

Retour à la Nation assiégée

Dénoncer l’ennemi extérieur est une tactique que partagent tous les extrémismes nationalistes européens. C’est tantôt l’immigré ou le Rrom pour le Front National en France, c’est le Département d’Etat qui effraie Crin Antonescu, ce sont Merkel, Barroso et Viviane Reding qu’attaque Ponta.

La différence est que le Front National français est anti européen et anti américain et donc cohérent, alors que Ponta/Antonescu n’ont pas encore proposé un referendum pour sortir la Roumanie de l’OTAN et de l’UE !

Une crise bienvenue

Cette crise est malvenue pour la Roumanie qui pouvait, à la différence de la Grèce, espérer une relance à moyen terme, espérer que les informations sur le recensement qui illustrent la chute de la démographie, ouvrent un débat et des programmes concernant la santé publique et la pauvreté.

Mais elle tombe à point pour Moscou.

Que le chaos entrave l’UE est positif pour la Russie concurrente, que l’Ouest soit désigné comme ennemi qui traite la Roumanie comme une colonie est bénéfique pour Gazprom. Que rien ne soit tranché à Bucarest pour le futur des choix énergétiques est vraiment une aubaine… Voice of Russia s’est largement fait entendre durant ces semaines de crise.

Le modèle russe de dénonciation des ONG séduit une partie de la presse roumaine qui liste les agents conspirateurs de l’étranger.

Espérons que quelques jeunes roumaines libertaires n’en viennent pas à déclencher le courroux de la nouvelle ministre de la justice et du gouvernement et que l’on n’ait pas à voir quelques manifestantes envoyées en prison…Avec le soutien du Patriarcat.

Quel dommage !

La Roumanie commençait à vraiment mettre en œuvre une politique anti corruption avec la DNA, la Roumanie a une Cour Constitutionnelle consciente de représenter la Justice en refusant de revoir à posteriori les règles d’un referendum. Le chômage, le déficit budgétaire ne sont pas ceux de la Grèce. Le débat politique sur les choix économiques et énergétiques pouvait se poursuivre, avec sans nul doute, de nouveaux députés et sénateurs sortis du vote des législatives de novembre prochain.

Et voici qu’au point actuel alors que vont se retrouver en congrès en septembre et octobre les partis populaires (PPE)  puis socialistes européens (PSE)  un groupe, dévoré d’ambition  et/ ou manipulé … l’Histoire tranchera… s’est découvert un tyran dictateur golan à abattre, tout de suite.

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26 COMENTARII

    • Traducerea automata folosind Google e plina de surprize.
      Pasajul urmator:
      „La Roumanie commençait à vraiment mettre en œuvre une politique anti corruption avec la DNA, la Roumanie a une Cour Constitutionnelle consciente de représenter la Justice en refusant de revoir à posteriori les règles d’un referendum.”

      devine astfel:
      „România a început să pună în aplicare într-adevăr anti-corupție politică cu ADN-ul, România are o Justiție Curtea Constituțională reprezintă conștientă refuză să revizuiască normele unei posteriori un referendum.”

      In ce masura DNA-ul a reusit sa-si inscrie prezenta in ADN-ul sociopolitic al Romaniei de azi, asta da subiect de reflectie !!!

      • A nu se uita ca este o traducere automata, deci fara nici un factor uman la mijloc, deci trebuie luat cu un graunte de sare. Din fericire, romana si franceza fac parte din aceeasi familie lingvistica, deci problemele de intelegere nu sunt foarte dificile. Mai mult decat orice, bunavointa conteaza…

      • Te intrebi cand D-na Durandin a spus adevarul si cine conduce aceasta campanie de manipulare…

        Pour Catherine Durandin,directrice de recherches à l’IRIS et spécialiste de la Roumanie, «Traian Basescu est aussi impopulaire aujourd’hui qu’il était populaire avant 2008. Le rêve s’est brisé. Celui qui est parfois appelé le «Berlusconi des Balkans», parce qu’il partage avec l’ancien chef du gouvernement italien le charisme, la vulgarité, le machisme, insupporte désormais. Son panache n’est plus que clownerie, son audace de l’outrance.» Les Roumains ressentent une immense injustice: la corruption, le népotisme et un régime fiscal favorisant les plus riches ont aggravé plus qu’ailleurs la disparité des richesses et des revenus.

        Quelle alternative?

        La crise économique et sociale a fait le lit du ressentiment, explique Catherine Durandin: «La colère gronde contre l’austérité décidée par le gouvernement en 2010 pour obéir au FMI: 25% de réduction de salaire des fonctionnaires, réduction de leurs retraites aussi. En plus, les ménages croulent sous les dettes contractées pendant les années de croissance, entre 2000 et 2008.»

        Toute la classe politique est critiquée: «Gouvernement et opposition même misère», scande la foule. Catherine Durandin précise que l’opposition n’a pas de programme: «Seule la défiance à l’égard du gouvernement les réunit, mais cela ne fait pas programme. En plus, la démission n’est pas acquise, cela n’est pas dans le tempérament du président, qui pourrait à la place détourner la colère des Roumains et la canaliser contre l’Europe. D’autant qu’il reproche à Bruxelles de ne rien faire pour intégrer la Roumanie dans l’espace Schengen, un sujet sensible.»

        Le temps , vendredi 20 janvier 2012

        Daca suntem un pic atenti, este limpede ca o mana de oameni , intotdeauna aceeasi, beneficiari a tot felul de burse si sinecuri pe bani publici, prezenti in spatiul public pana la saturare,manipuleaza pervers mintile oamenilor cu o spoiala de cultura „elitisti” a deux sous.Mai rasfirati baieti, mai rasfirati…..

        • Asta cu „sinecura” … poți s-o adaugi la „forțele imperialiste” și „hoarde fasciste”

          (Cât de greu este pentru oameni aflați într-un sistem care funcționează pe bază de pupincurism, sau care doresc să fie într-unul, să realizeze că alții nu funcționează într-un astfel de sistem … probabil niciodată)

          • Urmariti mai atent presa franceza, britanica si germana si veti vedea ca majoritatea articolelor citeaza aceleasi surse romanesti.(Laura Stefan, Sorin Ionita & co).Observati si bugetul PD-L de campanie in presa.

            Cat priveste atacul D-voastra ,vous vous êtes trompez de cible , nu mai traiesc in Romania de 5 ani, chiar daca o parte din vacantele le petrec aici.

  1. „Tombe a point pour Moscou”: mais Moscou ne crois pas aux coïncidences.

    C’est pour ca que l’Europe a soutenu le président.

  2. Merci, Madame, de votre contribution qui s’efforce d’esquisser un des scénarios permettant la compréhension et l’interprétation des événements politiques récents qu’à traversé la Roumanie. Il y a toutefois au moins deux aspects sur lesquels j’aurais besoin d’un éclairage supplémentaire de votre part.

    D’abord, je n’arrive pas à comprendre pourquoi penser vous qu’il s’agirait du temps perdu ? De l’intérieur de la Roumanie, oui, je peut très bien envisager un tel point de départ dans l’analyse. Mais pourquoi de l’extérieur ? Est-ce qu’il est possible de comparer le temps que la Roumanie a fait perdre à l’UE, en testant la démocratie en pleine canicule, avec le temps que la France a fait perdre à l’UE, en rejetant, en 2005, la Constitution européenne ? Dans ma vision des choses, la force principale de cette construction commune qui est l’UE consiste dans le fait qu’elle a toujours réussi à intégrer et formuler des solutions aux dérives des uns et des autres de ses Etats. La Roumanie a de nouveau mis à l’épreuve l’UE, c’est vrai. Mais, de par sa fermeté et son habilité communicationnelle et d’action dans des situations pareilles, je crois que l’UE sort renforcée de cette histoire. Et la Roumanie aussi, car elle est amenée à intérioriser une fois de plus l’idée européenne. Il ne faut pas oublier le fait que les Roumains ont voulu entrer dans l’UE à un moment où ils savaient moins ce que l’UE représente. Maintenant il faut qu’ils veuillent y rester tout en commençant à comprendre ce que l’UE signifie.

    Le deuxième aspect fait référence à la façon dont vous argumentez l’augmentation de l’influence russe dans la région, par le biais de la Voix de la Russie. De nouveau, mes commentaires sont en relation avec une vision externe des événements roumains, telle que la votre. La guerre froide est terminée depuis plus de 20 ans et, dans ce contexte, il me semble que la Voix de la Russie est autant légitime de s’exprimer sur les événements politiques roumains que Washington Post ou Deutsche Welle. De plus, au moment où la Roumanie est entrée dans l’UE elle n’a pas changé de position géographique. S’il était possible je serais la première à faire en sorte que la Russie ne soit plus le grand voisin de la Roumanie. Hélas, cela restera à jamais un beau rêve. Les enjeux géostratégiques s’avèrent très importantes quelque soit la région du monde prise en considération. Je ne crois pas qu’on peut demander à la France de ne pas s’intéresser à ce qui se passe en Allemagne, qui est son grand voisin et qui, par ailleurs, a aussi été mêlé un peu dans la campagne électorale française qui a eu lieu ce printemps. Par rapport à la Voix de la Russie, il me semble que le président Basescu a très bien réagi en accordant un entretien à ce poste de radio. Je crois aussi que l’équilibre politique de ce geste n’a pas été trop diffusé en Roumanie, mais là c’est un autre sujet de débat.

    • Il y a trois petits points de détail qntui vous échappent, chère Mme Gorga:1 Washington Post et Deutsche Welle ne sont pas de journaux qui expriment le point de vue du gouvernement des pays respectifs;2. ils n’ont pas exhorté les partis au pouvoir d’imposer par la force leur politique;3.la Russie n’est pas une démocratie occidentale, loin de là.

      Et, ce qui est le plus important, les menaces russes sont à prendre plus au sérieux que les autres, justement parce qu’ils sont nos voisins.

      • Il est peut être temps pour vous de revisser un peu l’histoire et voir que Allemagne n’est pas l’lEurope. Dans sa politique il y a un rapprochement à la limite du danger pour nous, les roumains. On le comprend, l’industrie allemande est forte dépendante du gaz russe.En plus, vu son orientation écolo, la dépendance sera de plus en plus forte. Mais pour nous , cela devrait être un signal fort.On ne participe pas à la réunion 5+2 pour la Moldavie, il y a un gazoduc entre la Russie et l’Allemagne sous la mer , le creux entre les pays du nord de l’Europe et les pays de l’olive fait du bruit….on est des petits nous , c’est vrai mais çà ne nous empêche pas d’ouvrir les yeux .

        „Le sommet européen de juin dernier a mis en lumière les divergences des pays membres de l’UE sur la politique économique à engager pour faire face à la crise. L’Espagne et l’Italie se sont rapprochées de la position française sur la politique de croissance. Mais sur les questions de discipline budgétaire, de réduction des dépenses et de mutualisation de la dette, l’opposition droite/gauche est déterminante : l’enjeu reste le passage éventuel à une Europe fiscale, sociale, fédérale. Actuellement, les conservateurs et populistes européens ne peuvent atteindre la majorité qualifiée nécessaire sur ces sujets (255 voix sur 345). Même en convainquant les gouvernements des pays dirigés par des coalitions rassemblant des partis conservateurs, libéraux et sociaux-démocrates (Finlande, Grèce, Portugal), ils ne regrouperaient que 248 voix au lieu de 255 voix nécessaires au Conseil. Dans ces conditions, les 14 voix de la Roumanie sont déterminantes : que la Roumanie suive la majorité conservatrice et populaire, et alors la majorité qualifiée est à portée de main.

        De l’autre côté, avec la Roumanie, les sociaux-démocrates n’obtiennent pas la minorité de blocage (26% au lieu des 35% de la population). Ils doivent aussi s’assurer du soutien de l’Italie et de l’Espagne ou de la Grèce pour y parvenir. Mais au moins, avec l’appui de la Roumanie, ils empêchent la droite d’obtenir la majorité qualifiée. Les sociaux-démocrates peuvent alors peser avec force sur les décisions du Conseil. Dans ce contexte, le débat sur qui, du Premier ministre social-démocrate ou du Président de la République de centre droit, devait représenter la Roumanie lors du Sommet européen de juin dernier, n’était pas une simple controverse constitutionnelle en Roumanie. Il s’agissait également de l’équilibre des forces politiques au sein de l’Union européenne.”

      • Madame Jela, merci d’abord de votre message. Il se peut bien qu’il y ait plein de choses qui m’échappent, car il s’agit d’une problématique complexe. Il me semble toutefois que j’ai bien précisé le contexte dans lequel j’exprime mes remarques. Si l’on suit une perspective interne, roumaine, telle que la votre, oui, je suis d’accord qu’il faut rester vigilants au sujet de nos voisins de l’Est. Mais, si l’on adopte une perspective plus large, européenne, je continue de défendre l’idée que la Voix de la Russie a autant de légitimité de s’exprimer sur des questions concernant un pays voisin que n’importe quelle autre source d’informations, européenne ou autre. Cependant, s’il y a des preuves solides concernant cette voix russe, je crois que ces preuves devraient être d’abord bien étayées et soutenues éventuellement avec des prises de positions de la part des responsables politiques européens afin de faire en sorte qu’elles quittent l’état de rumeurs.

    • Il y aux moins quelques différence importante entre l’Allemagne et la Russie: la présence armé en Moldavie, l’hostilité déclarée aux base militaire Américaine en Roumanie, la méfiance totale entre Roumaines et Russes du point de vue politique aux niveaux des simple citoyens, le régime autocratique de Putin…
      À vrai dire, je crois que les Roumains ont voulu entrer en OTAN et UE tout d’abbord pour avoir un protection contre la Russie, et puis pour d’autre raisons. Il me semble que le parti d’Iliescu et la Russie ont accepté ça pour avoir un potentiel Cheval de Troie au bon moment, par exemple maintenant, si USL réussirait le coup d’état. Voir les déclarations furieuses du vieux communiste.

  3. Dear Catherine,
    Long time, no see … Two „minor” points: first, the referendum has been delared legal/lawful by the same Constitutional Court you praise. Second, Moscow did not get into the picture until after Berlin, Washington and Brussels have stepped in and treated the Romanians worse than the tribes in the Amazon area. That offered Russia an unexpected opportunity to try to change the strategic orientation of Romania. To conclude, I notice France’s silence on the topic. Is this a tacit recognition that this is a much bigger game, byond her capacities?
    Ioan

    • Nope, it’s because V. Ponta promised some common „franco-roumaine” projects to the French. Money talks, and the French are happy when we buy their silence, this is the specialty of our shitty PSD rulers.

      ///

    • Dear Mr Pascu,

      As a former Defense Minister in Nastase`s cabinet and actual member of European Parliament, you might know that Romania, as an EU family member, should follow the direction to a state of law.
      Why should Moscow step in a family that is not their and try to convince a member to step out?! Because they love that member? I doubt!
      Regarding Berlin, Washington and Brussels attitude towards Romania, well, when a family member does not behave according to the common agreed life principles, the other family members could and should take all the necessary measures to bring back the missed sheep, who might be tempted over the corner by the greedy wolf.
      And please, try to keep a balanced and correct attitude as nobody treated Romanians as an amazonian tribe.

      Thank you
      A Romanian voice

    • Well, Mr. Pascu, who start the game as a tribe from Amazon?
      USL or EU/USA?

      You may also know that are cases when it is recommended to use „hard words” for „hard issues”, not the soft ones, even if you are diplomat…

      Sincerely yours!

    • A former MP, 63, having stressed that „Washington and Brussels have stepped in and treated the Romanians worse than the tribes in the Amazon area” is enough of a reason to conclude that Romania cannot possibly hope to wander outside the barriers of controlled thinking until the physical demise of such a generation. Saddening for the old and young alike.

      • Dear Mr. Paşcu,

        you are supposed to know that it is not the Constitutional Court’s duty to decide over lawfulness. What the CCR decided was that the referendum was CONSTITUTIONAL, but not legal, as you claim. There’s a big difference between being legal and being constitutional: if I cross the street on the red light, this would be illegal but perfectly constitutional.

    • Fraza asta: „Second, Moscow did not get into the picture until after Berlin, Washington and Brussels have stepped in and treated the Romanians worse than the tribes in the Amazon area.” ma sperie prin substrat si ma revolta prin minciuna!

      Rusia, un stat/tara/imperiu care nu a avut niciodata democratie, NICIODATA un minut de democratie, sa fie pusa pe acelasi plan cu state/organizatii care practica democratia de mai mult de un secol, de catre un om care a fost ministru e grav pentru tara care are astfel de ministri!

      A minti ca romanii au fost tratati de maniera degradanta de catre state occidentale privind tentativa de puci parlamentar, am crezut ca este doar apanajul incompetentului ex-intermiar si al mizeriei media numita antena 3 … USL nu este Romania domnule Pascu, partidul stat a disparut de mult, speram eu, se pare ca mai sunt multi care il regreta, pe care si-l doresc din nou!

  4. Bon, il ne faut pas être roumain pour comprendre ce qui se passe en Roumanie, mais certainement, une expérience de vie dans les souliers de roumains, pour interpréter les nuances de visions sur UE, peut aider.

    D’ailleurs, je trouve que, c’est un bon fait, que certaines personnalités de la gauche roumaine expriment à voix forte ce qu’ils pensent (même si mes opinions ne concordent pas), des points des vues alternatives.
    Débattre, peut aider à avancer.
    Ces ‘nationalistes’ expriment, un courent d’opinion qui circule ces jours parmi certains d’élites économiques et certains universitaires de la Roumanie. Cela-dit, une première observation.
    Une partie des élites intellectuelles roumaines ont vécu toute leur vie professionnelle et académique à l’intérieur du pays sans être contaminés du style de vie caractéristique à l’Occident. Ils se considèrent à une certaine extension de leur pensée, trahis par le déroulement de l’Histoire , en considérant que les roumains sont des victimes collatérales, dans une situation plus complexe, sur le plan de la guerre économique internationale. Simplement, en jugeant que les compagnies et gouvernements étrangers ( ‘amis’) veulent justement du profit et l’exploitation de ressources humaines et naturelles du pays, une sorte d’esclavage d’une subtilité moderne.
    Puis à une certaine réflexion cette réalité peut être vraie, si on pense justement, par exemple à OMV (les bourses pot-vin symboliques et problématiques pour les politiciens influents) . Pas loin, ont sauté justement 1 km vers le sud, de la frontière du réservoir naturel, dans le pays voisine Bulgarie ou ils ont pu appliquer leur plan économique de la recherche de profit. Quand il s’agit de réservoirs de pétrole, celui qui exploite le premier ou qu’il a la capacité technologique de faire plusieurs puits, est le gagnant économique.
    La seule barrière, celle politique.
    Double langage…ou hypocrisie de la part d’une partie (privée) de l’Occident ?
    Ainsi, il ne faut pas oublier les producteurs des automobiles, convenablement représentés par l’ancien PM Tariceanu qui ont vu bondir les ventes (et les profits faramineux dans les chiffres d’existence). Pas mal en soit, la recherche du profit, mais il ne faut pas oublier que la stratégie illégale d’interdire l’importation des véhicules d’occasion a créé les prémisses d’endettement de la grande partie de la population. On dirait que les États veulent un chose, et les compagnies privés provenant de ces états veulent autre chose. Bussines, like usual. Donc, il y en a des arguments pour percevoir l’adhésion du pays à l’Union comme le prétexte idéal pour l’Ouest et certaines compagnies influentes d’élargir leur marché de consommation pour des produis. Ils se trouvent des contre-arguments, le débat sur la globalisation et la perte d’identité c’est un débat qui se consomme dans des autres sociétés, mais à l’autre échelle, ce n’est pas spécifique seulement pour les roumains. Les investissements créent la richesse locale, mais pour combien de temps… Les États faibles ne savent pas investir l’argent en autre chose. Les resources naturelles finies…qu’est-ce qu’il en reste..

    Ainsi, sur le plan démographique, la Roumanie suit un déclin , comparativement à la période du communisme. Dans un concept traditionnel de l’Histoire, les pays qui ont réuss à survivre, à devenir des puissances, régionales ou mondiales, ont eu toujours une tendance démographique positive. qui les a fournis, le premier capital nécessaire pour le développement, les humains. Pour la Roumanie, ce n’est plus le cas. Les prévisions sont sombres. L’immigration est exclue des solutions et l’émigration des cerveaux est assez convenable pour certains pays…C’est merveilleux d’avoir à bas prix des gens formés (bon, en exagérant parce que la qualité d’enseignement est très discutable si les gens formés sont spécialisés… en plagiat) .
    Un autre argument utilisé souvent dans les discussions avec les gens qui ont cette approche c’est l’argument de l’endettement du pays. Ils disent qu’en 1989 la Roumanie avait 0 (zero) dettes (le rêve imbécile de Ceausescu) et aujourd’hui cette dette dépasse 100 milliards dollars sans que ça soit reflété dans le niveau de vie de la majorité des roumains. Le saut d’un pays pauvre, mais sans dettes- donc avec un bon dossier de crédit vers un pays aussi pauvre, mais cette fois de plus, endetté aux créditeurs internationaux est mal pris par la population, normalement. L’infrastructure minable, les conditions de vie au niveau de la pauvreté dans certains coins du pays (des indices de fois colorés défavorables comme le taux de dotation avec toilettes dans les maisons, la consommation de savon) sont encore des signes qui doivent être pris en considération.
    Il ne faut pas oublier le fait aussi que la génération de roumains retraités, mentalement ont subi pendant le communisme une opération de lavage de cerveaux plus complexe, par l’éducation, dans une optique de compétition avec les autres nations. C’était une culture basée sur la méfiance naturelle (Il ne fallait pas surtout tout croire de la propagande de Ceausescu) Cette génération, habitué à vivre dans un système étatique totalitaire ou l’État prend soin du développement individuel (éduque, offre le travail, la seule obligation de l’habitant c’est de respecter et obéir aux lois de la société) est méfiante envers les ce qui ne connaissent pas (les frontières étaient fermées, non..). Ils ne comprennent pas, pourquoi aujourd’hui leurs enfants quittent la terre natale, en les privant du contact naturel avec les neveux, les nièces, qui sont loin du pays. Au niveau simple humain et universel sont déprisés de la possibilité de voir (contraintes d’ordre financier) la Roumanie ‘volé’ par l’Occident devenu entre temps, comme je disais, le bouc émissaire de service. Ce que je voulais faire, n’est pas nécessairement de défendre un point de vue (le nationalisme), mais d’exposer et comprendre d’ou vient ce dérapage politique possible avec l’aide de la population ( 7 millions des votes) et mal compris à l’extérieur en jouant le rôle de l’avocat du diable.

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Autor

Catherine Durandin
Catherine Durandin
Este scriitoare şi profesoară de istorie la INALCO - Institutul Naţional de Limbi şi Civilizaţii Orientale. Consilier al Ministerului Apararii francez din 1992 pana in 2010. Este specializată în investigarea şi analiza culiselor evenimentelor istorice care au marcat schimbări majore de curs în a doua jumătate a secolului al XX-lea. Ca specialistă în istoria recentă a României, a publicat numeroase cărţi cu subiect românesc: Ceauşescu, vérités et mensonges d'un roi communiste, Albin Michel, 1990 (ed. rom. Nicolae Ceauşescu. Adevăruri şi minciuni despre un rege comunist, trad. de Simona Modreanu, Editura Nemo, Iaşi, 1992); Histoire de la nation roumaine, Complexe, 1994; Histoire des Roumains, Fayard, 1995 (ed. rom. Istoria românilor, trad. de Liliana Buruiană-Popovici, prefaţă de Al. Zub, Institutul European, Iaşi, 1998); Bucarest, mémoires et promenades, Hesse, 2000 (ed. rom. Bucureşti. Amintiri şi plimbări, trad. de Horia Mihail Vasilescu, ediţie îngrijită de Magda Cârneci, Editura Paralela 45, Bucureşti, 2004); Roumanie, un piège?, Hesse, 2000; La Roumanie post 1989, L'Harmattan, 2008 (ed. rom. România post 1989, trad. de Zoe Petre şi Marina Mureşanu Ionescu, cuvânt înainte de Zoe Petre, Institutul European, Iaşi, 2010). Alte carti recent aparute: Que veut la Russie? François Bourin éditeur 2010, Le déclin de l'armée française, François Bourin éditeur 2013, L'Otan Histoire et fin? editions pdf diploweb.com 2013, Ismène. Point. ( Roman), Dacres éditions 2015, La guerre froide, Presses Universitaires de France - va aparea in februarie 2016

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Poarta de acces aleasă pentru a pătrunde în lumea mănăstirilor o reprezintă ceea ce denumim generic „economia monastică”. Autorul vizitează astfel cu precădere mănăstirile românești care s-au remarcat prin produsele lor medicinale, alimentare, cosmetice, textile... Cumpara cartea de aici

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În ciuda repetatelor avertismente venite de la Casa Albă, invazia Ucrainei de către Rusia a șocat întreaga comunitate internațională. De ce a declanșat Putin războiul – și de ce s-a derulat acesta în modalități neimaginabile până acum? Ucrainenii au reușit să țină piept unei forte militare superioare, Occidentul s-a unit, în vreme ce Rusia a devenit tot mai izolată în lume.
Cartea de față relatează istoria exhaustivă a acestui conflict – originile, evoluția și consecințele deja evidente – sau posibile în viitor – ale acestuia. Cumpara volumul de aici

 

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După ce cucerește cea de-a Doua Romă, inima Imperiului Bizantin, în 1453, Mahomed II își adaugă titlul de cezar: otomanii se consideră de-acum descendenții Romei. În imperiul lor, toleranța religioasă era o realitate cu mult înainte ca Occidentul să fi învățat această lecție. Amanunte aici

 
„Chiar dacă războiul va mai dura, soarta lui este decisă. E greu de imaginat vreun scenariu plauzibil în care Rusia iese învingătoare. Sunt tot mai multe semne că sfârşitul regimului Putin se apropie. Am putea asista însă la un proces îndelungat, cu convulsii majore, care să modifice radical evoluţiile istorice în spaţiul eurasiatic. În centrul acestor evoluţii, rămâne Rusia, o ţară uriaşă, cu un regim hibrid, între autoritarism electoral şi dictatură autentică. În ultimele luni, în Rusia a avut loc o pierdere uriaşă de capital uman. 
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