Always look on the bright side of life
Clôture des Jeux Olympiques, Londres 12 août 2012… Eric Idle, Monty Python, extrait du film, La Vie de Brian…
J’ai toujours été impressionnée par le traitement philosophique et esthétique de l’identité roumaine. De l’espace mioritique de Blaga à l’ontologie de la langue dans l’œuvre de Noica, tout historien de la culture roumaine ne peut qu’être séduit par une magnifique construction de spécificité.
Mais de là à franchir un pas, celui que franchit le premier ministre Victor Ponta qui nous explique régulièrement que l’UE ne comprend pas le fonctionnement des institutions roumaines, c’est tomber dans le ridicule. Les analystes, les juristes constitutionnalistes européens et américains sont tout à fait capables de lire la constitution roumaine, d’en saisir des règles et de discerner les effractions commises. Sans même être un spécialiste du droit, tout citoyen comprend ce qu’est la fraude électorale organisée, et s’étonne de voir un gouvernement contester à posteriori les résultats d’un referendum qui ne lui conviennent pas, non pas en dénonçant les fraudes mais en s’appliquant à mettre en cause les listes électorales elles-mêmes! Et que le ministre de l’intérieur Ioan Rus, personnalité du PSD, démissionne en ces circonstances n’est pas surprenant !
A Bruxelles, les députés européens roumains sont tout à fait aptes à informer la Commission qu’il s’agisse de C. Preda, de Monica Macovei ou de Mircea Pascu, pour le PSD, ex – ministre de la défense et personnage de poids. Ces personnalités sont parfaitement claires en leurs message, d’un côté ou de l’autre.
La vie politique roumaine n’est donc pas un indéchiffrable mystère puisant aux arcanes d’une culture balkanique que l’Europe occidentale ne pourrait pénétrer, d’autant plus que le langage est parfaitement direct, sinon brutal. Un langage politique qui a, au moins, le mérite de la simplicité. Quand le colonel Dogaru expose que la Roumanie n’a pas besoin de la Cour Constitutionnelle, et que la seule justice au dessus du Parlement, c’est Dieu. Il n’est pas besoin d’avoir passé des années d’études byzantines ou de kremlinologie pour entendre le propos !!!
Par contre, les universitaires européens se troublent : un Premier ministre reconnu comme plagiaire pour un doctorat conduit sous la férule de Adrian Nastase par de hautes instances de l’Université roumaine, semble- du moins jusqu’à présent- ne tenir aucun compte de cette réalité ! Nous avons de nombreux contrats Erasmus avec la Roumanie, comment former et diriger des étudiants si le Premier ministre donne l’exemple ? Pour faire une carrière rapide, trichez !!!!!!!! Je dois avouer mon profond malaise d’universitaire ! Et ce malaise redouble lorsque j’apprends que le ministre chargé des relations entre le gouvernement et le parlement, Dan Sova, ignorait, jusqu’au printemps 2012, le sort des communautés juives roumaines durant la seconde guerre mondiale et la Shoah !!!
Il est vrai que ces moments douloureux de l’histoire roumaine, histoire que partagent nombre de pays européens à commencer par le mien, n’ont été largement mis en lumière qu’à partir de 1995 ! Dan Sova n’a rien appris, rien entendu depuis près de 20 ans. Cette actualité – le dévoilement de la Shoah – lui aurait échappé !
Souvenons – nous, le début des années 1990 a été marqué par la réhabilitation du maréchal Antonescu : ses textes étaient republiés en 1993 sous l’égide de l’édition Editura Academiei de înalte Studii Militare et le général Agapie préfaçait Istoria ma va judeca…en exprimant son « devoir de redonner au lecteur roumain contemporain une partie peu connue de l’œuvre de cette personnalité de premier rang de l’histoire nationale et universelle ». 1 Puis, avec la candidature roumaine d’intégration à l’OTAN et la signature du Partenariat pour la Paix en janvier 1994, est arrivé le moment de vérité et le dévoilement : le président Iliescu lui-même a reconnu les crimes antisémites perpétrés au temps du régime Antonescu: pogroms de Bucarest et de Iassi, déportation de plus de 250 000 Juifs en Transnistrie. En 1995, Dans Sova n’avait que 22 ans, c’était un jeune étudiant… Cette étape politique et idéologique a pu lui échapper…
Le flot des publications autour de la question juive et du régime Antonescu, la publication du journal de Mihai Sebastian, de son roman « De doua mii de ani », les déclarations du philosophe Liiceanu, les polémiques entre intellectuels… des années 1995- 1999, tout ce mouvement de repositionnement de l’histoire, Dan Sova n’en a pas été informé. Il est vrai qu’étudiant en histoire, il ne s’est pas penché sur les écrits des philosophes ou romanciers. Par contre, les travaux des historiens de ces années là, Radu Ioanid, Leon Volovici, Victor Neumann, ne sont pas parvenus jusqu’à lui. Il explique sur son blog officiel à la date du 9 août 2012, qu’au temps de ses études, donc en 1999, il avait comme instrument de travail, le livre d’Histoire contemporaine de la Roumanie commis par Scurtu et Buzatu !, les bons propagandistes des années 1980… Surprise ! Dan Sova ne s’est pas aperçu qu’il y avait à la Faculté d’Histoire des historiens attachés à la déconstruction des mythologies communistes, des historiens critiques dont les séminaires étaient dirigés par Lucian Boia etc…déjà publiés en 1997. Quel aveuglement !
Le temps passe et Dan Sova demeure en cette innocence de l’ignorance : son parti le PSD s’est pourtant engagé dans l’étude de la Shoah. Le président Iliescu a nommé en 2003 une commission pour l’étude de l’Holocauste en Roumanie dont le rapport est officiellement présenté le 11 novembre 2004, et en 2005, est fondé l’Institut pour l’Etude de l’Holocauste. Ces « détails » restent inconnus de Dan Sova qui vient annoncer en mars 2012 sur une chaîne de télévision que 24 juifs sont morts à Iassi lors du pogrom de juin 1941 qui a coûté la vie à 13 000 juifs… et qu’aucun juif n’a souffert sur le territoire roumain entre 1940 et 1944.
Le scandale déclenché par ces propos réveille en Dan Sova l’historien ! Voici qu’il se hâte et que pour échapper à la colère des représentants de la communauté juive, et à une réprobation qui menace de briser sa carrière, il recule, rétracte ses propos antisémites, se met à l’étude, est ébloui par l’ampleur des archives du Musée de l’Holocauste à Washington et va transmettre ses découvertes… à ses concitoyens ! Il faut savoir que les éditions Hasefer à Bucarest publient beaucoup déjà, que l’histoire de la Shoah est enseignée depuis des années au Collège National de Défense et que l’Institut pour l’étude de l’ Holocauste travaille et publie, depuis plusieurs années.
Alors que Dan Sova en ce blog du 9 août 2012 répète qu’il s’est trompé par « nestiinta si nu din rea – vointa » laisse planer une sorte de malaise. Malaise que n’évacue pas la lecture du blog http://blog.dansova. ro
Mais restons optimistes et « Always look on the bright side of life”: Dan Sova est informé!
1 Istoria ma va judeca – scrieri inedite- Studiu introductiv de general – maior Mircea Agapie, Editura Academiei de Inalte Studii Militare, Bucuresti 1993, page 5
Always look on the bright side of life
Clôture des Jeux Olympiques, Londres 12 août 2012… Eric Idle, Monty Python, extrait du film, La Vie de Brian…
Traducerea în limba română făcută de Google este la linkul:
http://translate.google.ro/translate?sl=fr&tl=ro&js=n&prev=_t&hl=ro&ie=UTF-8&layout=2&eotf=1&u=http%3A%2F%2Fwww.contributors.ro%2Feditorial%2Fvictor-ponta-et-dan-sova-ont-un-etrange-probleme-avec-l%25E2%2580%2599information%25C2%25A0
„…. Ponta qui nous explique régulièrement que l’UE ne comprend pas le fonctionnement des institutions roumaines, c’est tomber dans le ridicule”
…mais nous y sommes, Madame, nous y sombrons depuis des lustres …
correction: „L’ UE ne comprend pas le fonctionnement PSD des institutions”.
Usl-eii au crezut ca daca Constitutia este romaneasca, ei pot opera precum faceau unii
conationali ai nostri in tramvai, vorbind limba materna, spre a nu fi intelesi de calatori.
Dreptul, este …matematica ( o stiu, iata, si francezii)
(Imi pare bine ca s-a trezit din somn si Consiliul National al Magistraturii.
Juristii isi au de aparat un statut. Sunt ei …a treia putere in stat. Din pacate, ca in toate
celelalte domenii dar mai ales in „drept”, „medicina”, „educatie”, barmani si vanzatori
la alimentara, paine, lapte, cafea in amestec cu naut, etc, a ramas o amprenta
indiscutabil ceausista de care profita „deformatii” (cei pe care „experienta de a se obtine
„omul nou” a reusit) pentru a-i deforma si pe ceilalti pentru simplul motiv ca lor
„deformatilor” le convine de minune pescuitul in ape tulburi.
In tara lui „Pacalici” si al lui „Popa Prostu” va fi foarte greu sa zidim ( actul in sine
de „a zidi” are o elocventa mult mai mult decat „remarcabila”) democratia.
Imi pare bine ca au venit (campionii indiscutabili ai Democratiei) americanii.
Romania a avut sansa, odata cu Revolutia, sa devina o a doua SUA ( nu ca „putere
economica” ci ca „democratie” ( ca tara formata din actionari ai ei), dar, dupa atata sedere
in cusca zoo, trezirea brusca ar fi fost tot atat de periculoasa ca o depresurizare brusca.
Europa ne-a admis in acelasi restaurant cu ea, dar mancarea si-o mananca fiecare pe
cea din sufertasul proprietate personala.
Ca o paranteza, spaniolul ( si, Spania e in pom si pomul .. in aer dar obiceiu (bun) – i obicei)
te invita de ziua lui „in oras” dar consumatia si-o plateste fiecare invitat in parte.
Nici Europa si nici SUA nu intervin altfel decat „democratic” pentru ca depinde in primul rand
de vointa noastra.
Ca in „violenta in familie” degeaba te bagi tu sa opresti barbatul sa isi mai bata femeia, daca
in momentul cand te bagi femeia trece de partea omului ei, si iti mai altoieste si vreuna,
zicandu-ti sa-ti vezi de drum.
Ponta stie asta ca si noi, dar stie ( ma rog, crede) ca limba romana ( sau in general
„xprimarea orala” lasa suficient „loc de intors” spre a nu fi prins cu ocaua mica.
Antonescu chiar si-a manifesat oripilarea fata de faptul ca Basescu „noteaza tot”.
Sunt ei, usl-eii, smecheri intradevar redutabili, dar atat de redutabil incat sa lamureasca
uleiul sa nu iasa la suprafata apei, nu se poate naste.
fiecare invitat in parte.
Qui s’offre a lui envoyer une copie du film de Louis Malle, „Au revoir les enfants!”? Ou peut-etre donner du pain au chien qui t’a mordu n’est pas une bonne strategie?
Excellent article! Est-il possible d’expliquer au lecteur roumain le silence du gouvernement francais et du PS francais vis-a-vis de ce derrapages democratiques graves des leur confreres roumains? On a vu que des socialistes ou sociaux-democrates allemands, lar examples, ont eu des positions tres severes.
Peut-etre a cause de la reunion des socialistes europeens a Bucarest le mois prochaine?
chiar asha!unde i pozitzia franceza?ca doar exista pretenia!!ha ha ha
iar statul romanica foloseshte modelul statului francez,ca d aia e asha unitar natzional
Dan Sova est un des plus ridicules individus que j’ai rencontre dans toute ma vie! C’est un petit homme (dans le sens figure…), sans moralite, sans dignite, un vrai homme de paille de monsieur Ponta.
Il existe un proverbe roumain qui lui va comme un gant: Cand oamenii mici fac umbre mari insemna ca vine apusul…. Allors, c’est le coucher du soleil pour la pauvre Roumanie?