joi, martie 28, 2024

Victor Ponta, le cumul : premier ministre, ministre de la justice et après ?

Le 7 août, La Commission de Venise prend une position de soutien à la Cour Constitutionnelle roumaine. Elle avait déjà, le 4 juillet, exprimé sa préoccupation concernant diverses tentatives de pression exercée sur la Cour constitutionnelle de Roumanie… Le 4 juillet, la leçon de droit concernant le respect des institutions est très claire : « La Commission de Venise a constamment souligné le rôle fondamental de la Cour Constitutionnelle come garante de l’ordre constitutionnel de l’Etat et des droits fondamentaux. Une Cour constitutionnelle qui prend son rôle au sérieux est amenée, de temps en temps à prendre des décisions qui déplaisent à la majorité en place. Sa légitimité d’agir découle ainsi directement de la Constitution »

La Cour constitutionnelle roumaine est composée de 9 juges, nommés respectivement par le Sénat, la Chambre des députés, la Présidence de la République.

Ces juges ont pour mission de valider ou non les résultats du referendum du 29 juillet dernier. Rappelons que ce referendum qui devait entériner ou non le vote du 6 juillet de suspension du président Basescu par le Parlement, s’est déroulé dans des conditions pour le moins surprenantes, urnes mobiles et taux de participation de 800 personnes parfois pour des villages qui comptent 200 habitants. (http://blogs.mediapart.fr/blog/samuelr/010812/la-roumanie-est-elle-gouvernee-par-des-anarchistes). Le président Basescu et son parti avaient appelé au boycott par abstention…Il était essentiel pour le gouvernement d’attirer le maximum d’électeurs ou de les inventer ! En dépit des fraudes, le gouvernement a perdu son pari d’obtenir le quorum de validation c’est-à-dire une participation de 50 %plus 1 des électeurs : la participation a atteint le chiffre de 46, 26%. Il est vrai que 87% des votants se sont exprimés en faveur de la démission de Basescu…

Prenant acte des résultats, le gouvernement a alors entamé un discours sur le thème de la légitimité contre la légalité.

Puis, s’est hâté d’agir…Pour retourner la situation en sa faveur.

Manipuler, manipuler et conduire un chaos organisé

La Cour constitutionnelle n’ayant pu trouver un accord après de longues délibérations a demandé de reporter son verdict au 31 août. Deux modes différents de travail émanant du ministre de l’Intérieur Ioan Rus lui ont été présentés 1 se pencher sur les listes électorales qui ont servi le 29 juillet ou 2 se voir confier des listes réactualisées en rayant par exemple les morts non enregistrés !

La Cour ayant des notions de droit a précisé le 6 août qu’elle réclamait les listes effectives du 29 juillet et non pas de nouvelles listes accompagnées d’un rapide «  mini recensement ». Que signifie un mini recensement conduit en trois semaines ?

Cette décision claire de la Cour que certains journalistes qualifient de bombe, entraîne un sorte de brève panique gouvernementale : deux ministres lassés des pressions qui pèsent sur eux de tous côtés, et conscients de l’imbroglio où ils se sont empêtrés, démissionnent : le ministre de l’intérieur Rus, et le secrétaire d’état à l’administration Dobre ! Rus appartient pourtant à la coalition gouvernementale !

S’assurer des rênes du pouvoir : Victor Ponta à la barre

Réactif et sûr de lui, le premier ministre Ponta, formé par Adrian Nastase aujourd’hui en prison pour corruption, construit en quelques heures un nouveau gouvernement, exposant que la crise se gère à son niveau et non à la présidence.

En une journée, le gouvernement est mis en place, le ministre de la justice Titus Corlateanu, lui-même mis en selle politique dès 2001 par Nastase, passe aux affaires étrangères, et Ponta s’adresse pour la justice à la magistrate Mona Pivnicaru. Le ministre des Affaires Etrangères Marga a été remercié sans un mot d’explication, consolé peut-être par les félicitations de Crin Antonescu pour son bon travail !

  • Première gaffe : le ministre Dan Sova, chargé de la relation entre le Parlement et le gouvernement s’est fait connaître pour des propos antisémites. La communauté juive proteste : peu importe ! En termes électorales, cette communauté est très peu nombreuse.
  • Mini problème : la magistrate Monica Pivnicaru doit quitter la magistrature, or le Conseil Supérieur de la Magistrature ne l’a pas encore dégagée de ses fonctions, le 7 août.

Problème résolu de main de maître par Victor Ponta qui n’est pas homme à se laisser abattre par un détail : il s’octroie le ministère de la Justice par interim !!! Et cumule les postes de Premier ministre et ministre de la Justice !

Cette décision témoigne de la parfaite indifférence du gouvernement roumain à l’adresse et de la Commission de Venise et aux recommandations de la Commission de Bruxelles, qui dans son dernier rapport de juillet a tant insisté sur l’enjeu qu’est le respect de l’indépendance de la Justice !

A moins que, pris par cette précipitation qui caractérise la gestion Ponta Antonescu depuis la fin du mois de mai, il n’ait pas eu le temps de lire ce rapport !

Quelle sera la prochaine étape ?

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31 COMENTARII

  1. O sinteza excelenta a acestei lovituri de stat prelungite. Foarte putine persoane se pot compara cu profesoara Catherine Durandin in ceea ce priveste acuratetea analizei istorico-politice pe teme legate de Europa de Est in genere si de Romania in particular. Colegul meu, istoricul Cristian Vasile, si cu mine am fost bucurosi sa publicam traducerea cartii profesoarei Durandin despre moartea cuplului Ceausescu in colectia „Istorie contemporana” pe care o coordonam la Humanitas.

    http://www.humanitas.ro/humanitas/moartea-ceau%C5%9Fe%C5%9Ftilor

  2. Avez -vous suivi les déclarations du Président Basescu à la télé ? qui vous dit que c’est le premier ministre qui a menacé la Cour constitutionnelle il y a quelques jour ? pour avoir une idée plus claire sur l’actualité roumaine, il ne serait peut-être pas mal de passer un coup de fil à Madame Zoé Pétré .

    Veuillez recevoir…..

    • Personnellement, je vu les diverses déclarations des différents politiciens a la tele roumaines depuis les derniers mois. Et je pourrais dire, ou de se rappeler, que M. Ponta qui a dit en ce qui concerne le président de la Cour Constitutionnelle (approximative citation): «. M. Zegrean doivent parler lorsqu’on lui a demandé”. Le même monsieur le Premier Ministre a dit en plusieurs reprises qu’il respecterait les décisions de la Cour constitutionnelle, mais ensuite systématiquement les casser et ne sachant pas quel subterfuge a également été trouvé pour contourner les décisions de la Cour.
      En ce qui concerne Madame Zoe Petre quoi dire. Il ya beaucoup de gens en Roumanie qui connaît très bien qui est et où est son fils. Et il a été nommé politiquement dans son position dans le ministère des Affaires Étrangères, n’est-ce pas? En conséquence, comment pouvez-vous croire que nous pouvons faire confiance aux opinions des autres hautement politisés, de Mme Zoe Petre. Nous croyons aussi fermement dans les vues de l’ancien président Emil Constantin, le rythme, hein, le «système». Soit dit en passant, elle était conseiller Zoe Petre ancien président, n’est-ce pas?
      Q.E.D.

      • „Soit dit en passant, elle était conseiller Zoe Petre ancien président, n’est-ce pas?”

        Toujours en passant si vous ne le saviez : La Roumanie post 1989, (Catherine Durandin, Zoé Pètre), L’Harmattan, 2008 (ISBN 978-2-296-05493-6) . Je supposais simplement qu’elles se connaissent bien.C’est tout.

  3. Nu ca as tine cu Ponta, dar nu avea ce face – trebuia sa preia si portofoliul Justitiei.

    Asta nu are a face cu referendumul sau cu Base, ci cu faptul ca un post de ministru nu poate fi lasat vacant.

    • De parca vorbim de afaceri in familie. „A, nu poti sa treci si pe la piata? Lasa ca trec eu.” Atata doar ca nu ar fi avut de ce sa-l suprinda faptul ca d-na Pivniceru nu putea ocupa functia de pe o zi pe alta.

    • Pai cum a gasit „solutia” in cazul Ministerului Educatiei, asa putea sa gaseasca o „solutie” si acum.. Care diferenta? Nu ca as tine cu Ponta…

  4. Pentru ca sinteti o experta in realitatile romanesti, stiti prea bine ca acest cumul este unul traditional in politica autohtona: Emil Boc a condus, la un moment dat, un guvern compus din 10 membri ce si-au asumat 18 ministere.

    Si pentru ca amintiti de cumul, inca din titlu: in CV-ul anexat textului de mai sus nu faceti mentiunea, onoranta pentru dumneavoastra, ca tot in timpul unei guvernari Boc ati devenit cercetator asociat in Romania, in urma cistigarii unui grant de cercetare (CNCS) in valoare de 2.224.028. Felicitari!

    • Je suppose que madame Durandin va travailler a plein temps en Roumanie pendant la periode du ledit grant, donc on ne pourra pas parler de „cumul de fonctions”. Je suppose aussi que madame Durandin a deja obtenu en France un grant d’un tel montant, donc votre a propos n’a pas sa place ici. Madame Durandin, pouvez-vous confirmer , s’il vous plait, qu’un tel grant est tout a fait habituel pour votre carriere universitaire?
      Avec toute ma consideration pour la qualite de votre travail.

    • da ma, a platit-o basescu si camarila lui si pe doamna durandin. Acum esti multumit si iti incasezi cei cincizeci de lei pe zi de la varan.

    • pentru mine este o placere (rautacioasa, bineinteles) sa vad cum sustinatorii USL incearca adaptarea metodelor „antena 3” in dialogul cu europa. comentariul dvs nu difera prea mult de cele de de pe forumul „the economist” care intreba, pe un ton plin de revolta, de ce nu sunt semnate articolele si cu cat a fost platit ziaristul. nu stiu daca e bine, stimati uselisti :)

      • Intrebarile domnului @a.muraru isi au rostul in conditiile in care nu e normal ca un profesor universitar strain sa conduca un grant de o asemenea amploare si sa fie platit in timp ce-si desfasoara o alta activitate „full-time” in alta tara. Si nici nu e normal ca un profesor universitar strain sa obtina un grant asa de mare in Romania ( unde banii pentru cercetare sunt putini) daca el nu a obtinut un altul la fel de important in tara sa de origine, in Europa sau orice alt grant international de prestigiu astfel incat sa nu existe nici un dubiu asupra calitatilor sale profesionale. Dar acestea sunt doar intrebari, supozitii, de aceea este de dorit ca madame Durandin sa dea cateva raspunsuri care sa nu mai lase loc interpretarilor. In definitiv sunt niste intrebari normale pentru cineva din mediul academic.

        • Domnule, aberati la greu! Si nu stiu daca o faceti din rea vointa sau din ignoranta…

          Practica dublei afilieri e veche si aplicata in majoritatea tarilor in care cercetarea are cat de cat o importanta!. Mai mult, tari care incep sa „scoata capul” in cercetare, si-au bazat strategia de optimizare a activutatii de cercetare tocmai pe aceasta practica a dublei afilieri: esti invitat sa conduci un departament/laborator in Singapore sau Shanghai sau New Delhi (cu toate avantajele si obligatiile care deriva din aceasta pozitie) in timp ce ti se permite sa ramai FULL TIME in universitatea de origine!

          • Nu stiu ce ati inteles dv din cele scrise de mine de mai sus, dar exemplele date nu au legatura cu ce spuneam eu. Intrebarea era daca doamna Durandin va veni intr-adevar in Romania sa conduca grantul sau se va multumi sa faca turism stiintific si sa-si incaseze salariul. Cred ca un raspuns in acest sens nu strica nimanui, macar se poate vedea cat de seriosi sunt cercetatorii straini care se leaga la cap cu un grant de cativa ani in Romania.
            Pe de alta parte aici nu vorbim nici de China, nici de India ci de doua tari europene cu anumite legi si reguli in ceea ce priveste prezenta sau absenta in universitate sau institut. Si nici nu e vorba de a conduce un institut ci doar de un grant . Sper ca vedeti diferenta si data viitoare comentati la obiect si nu la ceea ce credeti dv ca ati inteles.

            • Comentand despre un domeniu in care obviously sunteti in cel mai bun caz un periferic, nu reusiti decat sa va afundati in penibil.

              Pana reusiti sa realizati ridicolul situatiei in care insistati sa va plasati, va recomand sa cugetati asupra propriilor dvs afirmatii:

              ” nu e normal ca un profesor universitar strain sa conduca un grant de o asemenea amploare si sa fie platit in timp ce-si desfasoara o alta activitate “full-time” in alta tara.”

  5. Madame,
    La reaction de la Commission de Venice est bien normale on peut parfaitement comprendre le souci d’une telle commission qui est le garant du respect du droit constitutionel en Europe. Cette reaction a ete declanchee a la suite d’une lettre de la part du president de la Court Constitutionnelle roumaine (CCR) lui meme nomme par Traian Basescu qui met en exergue les pressions faites sur la CCR. Ce qui cette lettre ne mais pas sur le tapis quand meme c’est la regle du cvorum mise an place pour ce plebiscite, regle qui est desavouee par la meme Commission de Venice! En d’autre mots le cvorum mise en place apres les pression de M Basescu pour lui permettre de sauver sa tete represente n’est pas constitutionnel puisque la Commission de Venice le dit tre clairement: le cvorum n’est pas recomande car il favorise la victoire d’une des parties par le biais de la simple abstention de participer.
    J’ai donc l’impression que ce qu’on comunique a Bruxelles n’ést pas objectif et tend a favoriser trop le discours de M Basescu et de ses troupes. C’est domage car il ya aussi une autre Roumanie celle qui a vote et celle qui se trouve maintenant dans la situation ou son vote ne compte plus. La Commission de la Venice doit lui faire justice

    • Heureusement, c’est ce que la Commission va faire. Monsieur Basescu retournera à Cotroceni.

      À propos du quorum, la loi interdisait un référendum sans quorum à ce moment-là. Tu le sais, d’ailleurs, très bien. La Commission ne pouvait pas être d’accord avec la violation de la loi. Tu le sais, encore une fois, très bien.

      Tes amis, méprisants de la loi, corrompus jusqu’au coeur et aveuglés du pouvoir potentiel, ce qui aurait signifié le contrôle complet de la justice, ont fait une erreur fatale: ils ont negligé l’Europe. Heureusement pour le peuple roumain.

  6. Articolul este atat de lung incat – pana o sa termin eu de silabisit deja va fi ministra doamna Mona Pivniceru. Stiind ca numirea unei miistre apolitice este ”pe teava” si ca pur si simplu face cumulul doar simbolic – este si acest articol un exemplu de rea credintza si de rastalmacire a faptelor. Acelasi lucru se poate constata si in legatura cu Plangerea domnului Zegrean din 3 august in care reia de fapt ”atrocitatile” demascate cu fix o luna inainte , pe 3 iulie , plus episodul cu amenintarea Aspaziei….localizata cu 10 zile mai tarziu decat in realitate…
    Si desigur acelasi lucru se oglindeste in reactiile celor de la Venetia care se indigneaza cu repetir pentru fapte – fix aceleasi – pentru care s-au mai oripilat odata. *** Sa speram ca va aparea un nou ORWELL care sa ilustreze NOUA FERMA.

  7. Chere Madame,

    Vraiment, nous pensons ces jours sur ce qui se passe avec l’Etat de droit en Roumanie et notre status dans l’Europe.

    Je vous remercie pour votre interet et votre opinions en question. Vraiment, il y a beaucoup des roumains consternes partout. C’est bien effrayant et parfaitement ridicule d’assiter a ce putsch gouvernamental et vous avez specifie parfaitement ca dans cet ecriture.

    Sans doute, chaque roumain qui garde son coeur plus que toute autre chose attend le 31 aout pour entrendre a nouveau les decisions de la Cour Constitutionelle de Roumanie.

    Victor Ponta est une grosse erreur „de l’ancien regime en quelque sorte nettoye sans reflechir” chez nous.

    Salutations / mcjail

  8. Which reasonable person will jump in train which is accelerating right towards the abyss? Ponta’s government is this train and people with minimum judgment are jumping off it , like the bunch of ministers which resigned on Monday. Who will want to be a Minister of Justice in a government lead by ta thief / shameless plagiarist? The shame will follow that person all his life. There will be some kamikaze or mercenaries which will do that, but eventually Ponta will have to take the interim minster off all ministries in his government.

  9. Une grande historienne et spécialiste de la Roumanie s’exprime une fois de plus sur la situation de la démocratie chez nous!
    UN GRAND MERCI à vous, MADAME, pour cette analyse mûrement réfléchie et intelligente qui montre que la politique actuelle du Gouvernement Roumain n’est pas que mal ressentie par une partie des Roumains mais aussi forme de réflexion à part pour Vous, les intellectuels du monde entier. Récemment je vous ai suivi dans le journal français Le Monde parmi les signataires de la tribune pour « cesser d’ignorer la crise démocratique en Roumanie » et aussi dans une analyse faite pour la chaine TV5 Monde (http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/roumanie-presidentielle/p-22497-Roumanie-la-destitution-du-president-soumise-a-referendum.htm). Toujours trés pertinente et constructive.
    Nous (les Roumains) vous en sommes très reconnaissants, Madame Durandin!!!

  10. Un article très bien documenté et qui prouve une vive et profonde connaissance d’une actualité politique dynamique et byzantine, comme celle roumaine. En somme, bien venue sur ce site et ne découragez pas avec nous !

  11. Ce n’est pas la première fois qu’un Premier ministre assurais une autre portefeuille. Aussi le Premier Ministre Boc était ministre par intérim au ministère du Travail.
    Pour chaque problème existe une solution!

    Ce n’est pas la première fois qu’un politicien romain fait des déclarations offensants adressées à d’autres ethnies. Aussi le President Basescu a une déclaration controversée sur les Roms.

    Comme vous pouvez le voir, tout est vieux rien est nouveau.

  12. Excelenta analiza! Iar apare insa intrebarea de ce trebuie mereu sa fie un „outsider” care sa expuna asa limpede lucrurile? De ce jurnalismului romanesc ii lipsesc asemenea texte (cu mici exceptii) aproape cronic? Raspunsul sta evident si in articolul de mai sus.

    Multumesc, doamna Durandin!

    PS: Ca dovada ca situatia din Romania incepe sa ingrijoreze in mod serios Europa, stirile despre Romania sunt printre primele privind stirile externe:
    http://www.welt.de/politik/article108522447/Rumaeniens-Verfassungsgericht-ruft-um-Hilfe.html

  13. Une analyse lucide et une prise de parole courageuse… qui contraste hélas avec le silence fracassant du gouvernement Français. De là à soupçonner quelque connivence entre „socialistes” Roumains et socialistes Français, il n’y a qu’un pas… que personnellement je refuse de faire. Mais la question demeure : pourquoi le gouvernement Français réagit si peu, alors que du côté Allemand l’attitude est, au contraire, trés engagée ?

  14. Madame nous vous remercions pour votre article si clair. Le droit (la loi), en étant le principe premier sur le quel est bâtie l’Union Européenne, est très cher pour nous. C’est pour ça que cette tentative de détruire l’acquis plus cher d’après 1989, une justice indépendante, est pour nous si douloureuse.

  15. @OvidiuS spune:
    09/08/2012 la 15:11
    Daca ati avea cea mai mica legatura cu universitatea, cercetarea si granturile nu ati gasi nimic ridicol in intrebarea mea ,cat se poate de normala. Si m-as fi asteptat la un raspuns de la o persoana corecta. In definitiv care e problema dv? Ce anume va deranjeaza? Ca lumea isi pune intrebari ? Deviza dvs este „crede si nu cerceta”?
    De comentariile pe langa gard nu mai zic nimic: madame Dujardin a ajuns sa aiba acest grant din cauza slabei calitati a cercetatorilor de la noi, nu e asa? Ca altfel de ce ar fi fost preferata dintre zecile de proiecte propuse?
    Deci, incercati sa fiti mai putin ridicol si eventual sa nu va mai amestecati in subiecte ce va depasesc.

  16. Maintenant la prochaine étape est un peu plus claire: le démantèlement de la Cour Constitutionnelle en révoquant plusieurs juges et de créer ainsi une nouvelle majorité.

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Autor

Catherine Durandin
Catherine Durandin
Este scriitoare şi profesoară de istorie la INALCO - Institutul Naţional de Limbi şi Civilizaţii Orientale. Consilier al Ministerului Apararii francez din 1992 pana in 2010. Este specializată în investigarea şi analiza culiselor evenimentelor istorice care au marcat schimbări majore de curs în a doua jumătate a secolului al XX-lea. Ca specialistă în istoria recentă a României, a publicat numeroase cărţi cu subiect românesc: Ceauşescu, vérités et mensonges d'un roi communiste, Albin Michel, 1990 (ed. rom. Nicolae Ceauşescu. Adevăruri şi minciuni despre un rege comunist, trad. de Simona Modreanu, Editura Nemo, Iaşi, 1992); Histoire de la nation roumaine, Complexe, 1994; Histoire des Roumains, Fayard, 1995 (ed. rom. Istoria românilor, trad. de Liliana Buruiană-Popovici, prefaţă de Al. Zub, Institutul European, Iaşi, 1998); Bucarest, mémoires et promenades, Hesse, 2000 (ed. rom. Bucureşti. Amintiri şi plimbări, trad. de Horia Mihail Vasilescu, ediţie îngrijită de Magda Cârneci, Editura Paralela 45, Bucureşti, 2004); Roumanie, un piège?, Hesse, 2000; La Roumanie post 1989, L'Harmattan, 2008 (ed. rom. România post 1989, trad. de Zoe Petre şi Marina Mureşanu Ionescu, cuvânt înainte de Zoe Petre, Institutul European, Iaşi, 2010). Alte carti recent aparute: Que veut la Russie? François Bourin éditeur 2010, Le déclin de l'armée française, François Bourin éditeur 2013, L'Otan Histoire et fin? editions pdf diploweb.com 2013, Ismène. Point. ( Roman), Dacres éditions 2015, La guerre froide, Presses Universitaires de France - va aparea in februarie 2016

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