Rarement le ciel n’a été aussi bleu, le temps aussi doux, en novembre, à Paris. La ville n’est pas morte, les terrasses de café dans mon quartier du centre entre la Bourse et la République sont bondées, les premières huitres sont arrivées…
Et pourtant nous sommes pour trois jours en deuil national, demain lundi une minute de silence sera observée à midi, toutes les cloches des églises vont sonner. Hier samedi, écoles fermées, musées fermées, spectacles suspendus, annulés.
Il y a trente six heures, des attaques terroristes ont frappé : sept points d’attaque entre le stade de France où se jouait en présence du président Hollande un match amical France Allemagne, la salle de spectacle le Bataclan, des terrasses de restaurants des X me et XI me arrondissements très fréquentés un vendredi soir, début de weekend.
Ces attaques, tirs de kalachnikoffs et bombes kamikazes ont été revendiquées par l’Etat Islamique. A ce jour, l’enquête progresse : trois terroristes ont été identifiés. A ce jour, nous comptons 129 morts , 352 blessés dont 99 en état d’extrême urgence.
La réaction du pouvoir politique n’est pas mise en cause par la population : intervention de François Hollande dès vendredi soir, conseil des ministres dans la nuit de vendredi à samedi, conseil de défense samedi matin, réunion des chefs des partis politiques autour du président dimanche matin. L’état d’urgence est décrété. Trois mille soldats ont été mobilisés qui rejoignent les sept mille hommes déployés depuis les attentats de janvier 2015, issus des armées de terre, air et marine. Les systèmes de relai d’alerte ont fonctionné. La réponse hospitalière au drame des blessés s’est faite sans bavure : déploiement du plan Blanc, 36 hôpitaux sollicités. La solidarité des Parisiens est remarquable : un tel nombre de citoyens s’est réuni auprès des hopîtaux ( Lariboisière près de la gare du Nord) qu’ils ont du être refoulés. Le sang ne manque pas.
Ces données positives, une population sereine et solidaire autour d’un pouvoir déterminé, ne doivent pas masquer la réalité d’une situation de guerre grave.
– Il ne faudra pas oublier, car elle existe : la peur. Tout comme en janvier 2015, ce sont des SMS et des appels téléphoniques de proches qui alertent dans l’angoisse. Ce fut le cas vendredi soir vers 22h. Appel de mon fils, jeune officier, « ne pas bouger, ne pas sortir, il y des fusillades dans Paris, proches de la République, on ne sait pas de quoi il s’agit. » A ce moment là, surgit l’angoisse – quel niveau d’attaques ? Jusqu’où ? » et le besoin d’information : les chaînes de TV comme BFM et ITL opèrent en continu… Nuit blanche. La peur s’apaise avec l’investissement du Bataclan par les brigades spéciales et l’évacuation du stade de France.
– A la peur succèdent la colère contre les tarroristes et la compassion pour les victimes : on ne s’habitue pas au carnage. La population a besoin de symboles : des fleuristes ont composé des bouquets de fleurs bleu, blanc, rouge avec une banderole Paris.
– Viennent très vite, l’adoption d’un choix de comportement et les questions. Pour le choix de comportement, la réponse globale des parisiens est simple : ne pas céder à la provocation, reprendre une vie « normale », se montrer braves.
– Par contre les questions s’inscrivent dans la durée.
Avec les attentats de vendredi soir, nous sommes confrontés à un terrorisme radical. Il ne s’agit plus de cibler des Juifs ou des journalistes non respectueux de Mahomet, mais de tuer n’importe quel passant pour engendrer la panique. Comment prévenir ces actes ? Le renseignement à l’œuvre et renforcé ne suffit pas.
Ce constat débouche sur des prises de position politiques qui se sont déjà fait jour : remettre en question l’accueil des migrants ( syriens en l’occurrence). Interdire les manifestations de l’islam radical en France, traquer les groupes salafistes et les expulser…Ces positions sont celles d’une partie de la droite et largement celles de l’extrême droite.
Par contre, en un quasi silence au point actuel qui est étonnant, les choix d’intervention extérieure opérés par le gouvernement, frappes contre l’Irak et récemment contre la Syrie dans la guerre contre l’état islamique ne sont pas débattus au niveau de l’espace public.
En tant que parisienne de toujours, j’avoue ma fierté d’appartenir à une communauté que j’estime. J’ai le souvenir d’attentats antérieurs et à chaque étape, l’orgueil des parisiens qui ne flanchent pas, m’a émue. En tant que française, et comme toujours dans notre histoire, je mesure le clivage profond entre droites et gauche. La gauche à la présidence n’a pas appelé à la poursuite contre l’islamisme radical, la droite dénonce « l’angélisme de la gauche » et appelle à des mesures radicales d’interdit et d’expulsion.
Hommage à la France:
http://edition.cnn.com/2015/11/14/world/gallery/french-colors-1114/
„En tant que française, et comme toujours dans notre histoire, je mesure le clivage profond entre droites et gauche. La gauche à la présidence n’a pas appelé à la poursuite contre l’islamisme radical,….”
Vous en etes sure, madame Durandin? Vous avez lu ou entendu la declaration de Manuel Valls, le premier ministre (de gauche)?
„”Oui, nous sommes en guerre”
„L’attitude du Premier ministre autant que ses mots ont fait basculer la France dans un autre registre. Il était venu pour dire à ses concitoyens „que nous sommes en guerre”. Que cette guerre pourrait „prendre des mois et peut-être même des années”. Et qu’elle „nécessite des moyens exceptionnels pour la mener”.
A savoir l’expulsion des imams radicaux, la déchéance de la nationalité pour ceux qui n’en seraient pas dignes et même – il s’est dit „prêt à examiner toutes les propositions” – la rétention éventuel pour les „10.000” (il a lui-même rectifié à la hausse le nombre de 4.000) suspects fichés „S” pour des soupçons de radicalisation. ”
leplus.nouvelobs.com/contribution/1449326-manuel-valls-sur-tf1-un-discours-de-guerre-sans-nuance-il-a-parle-comme-george-bush.html
L’expulsion des imams radicaux, la déchéance de la nationalité pour ceux qui n’en seraient pas dignes et rétention éventuel pour les „10.000” suspects fichés „S” pour des soupçons de radicalisation representent une lutte contre l’islamisme radical.
radicalizarea duce la radicalizare
desigur,cultura iudeo-crestina ar trebui aparata si anumite libertati revizuite
Et votre point de vue, Mme Catherine Durandin? Qu’est-ce qu’il faudrait faire?
La culture islamique est souvent citée comme la source des problèmes.
On dit souvent qu’il faut arréter l’imigration des musulmans.
La solution que je vois est différente: il faut laisser l’assistance sociale à l’église et aux groupes indépendants de l’état.
De cette manière les musulmans qui viennent en Europe ont trois options:
1. Se mettre au travail ce qui les rend (ou les prouve) responsables
2. Se convertir aux valeurs européennes (comme le christianisme) pour avoir accès à cette assistance
3. Mourir de faim au nom du jihad
Bien sur les communistes comme les musulmans peuvent créer leur propres systèmes d’assistance. Mais je crois franchement que cela les éloignera de la lutte contre „les infidèles” et/ou „les énemis du peuple”
Vous avez bien raison Mr: Lutic: Je trouve la solution excellente:
Ils aiment bien beneficier de ce que la France peut offrir mais il n’ont aucun respect pour la culture française, pour la civilisation que la France répresente.
Este dificil sa traduc cele de mai jos in franceza dar daca autoarea este interesata poate pune un traducator google si ceva ceva va intelege:
Asadar nu discut nocivitatea religiilor sau a oricaror concepte care multe sunt nocive ideatic darmai ales in aplicarea lor. Legea sanctioneaza fapte,/actiuni si nu intentii, dar daca apar intentii manifeste propagate doctrnar, ideologic se pot dezmembra si interzice organismele sociale care le propaga in mod organizat si sanctiona in caz de incalcare a respectivelor interdictii si exista exemple posibil a fi urmate.
Discut faptul ca oricat de tolerant as fi(de stanga sau de dreapta) nu pot sa fac abstractie ca intrun grup uman definit printrun anume criteriu de agregare exista posibilitatea existentei unor infractori, a unor asasini, a unor teroristi.
Si pentru asta sunt serviciile secrete care trebuie sa-i stie, sa-i aiba in evidenta in potentialitatile lor penale si criminale si deci sa-i si urmareasca.
In multimea al carui criteriu esential de agregare a fost exodul dinspre orient spre occident , indiferent de motivatia declarata, trebuiesc stabilite motivatiile reale si analizat daca acestea justifica cererea sau acordarea de azil , statele fiind insa liber sa-l acorde mai larg sau mai strict, dar existand obligatia ca cei care sunt gasiti ca fiind potentiali sau si mai rau suspecti de terorism sa fie returnati si acolo unde se intorc autoritatile sa analizeze potentialul lor nociv. Niciun rationament politic corect stupid nu trebuie acceptat ci doar cele corecte faptic si fundamentate pe realtati si nu pe demagogii.
In rest vorbe goale ca de obicei. :)